Increvable : un vieux poste à souder

Déjà une quarantaine d’années pour mon vieux poste à souder à l’arc, et il marche toujours… A l’époque la technique des postes MIG ou TIG (avec gaz ou fil fourrée) a été extrêmement cher. Par conséquent ils n’ont pas été disponible dans les rayons des magasins de bricolage. Alors moi et mes copains, nous nous sommes débrouillés avec des postes à l’arc et à l’autogène…


Plus que 40 ans ! C’est l’âge de mon poste à souder à l’arc. J’ai l’acheté le 4 juin 1982 en vente direct chez le fabricant Jung Schweisstechnik GmbH en Allemagne. Jung Schweisstechnik basé à Iserlohn près de Francfort a eu des ateliers de maintenance et de vente dans plusieurs villes d’Allemagne et en Suisse, dont à Munich. Le poste est toujours en parfait état et je l’utilise régulièrement dans mon atelier de bricolage.


 Mon poste de soudage aujourd'hui, toujours en très bon état

Notice et garantie de 3 ans sur une seule feuille

Le catalogue d'origine 

Récemment j’ai réutilisé la machine pour réparer des meubles de jardin, la première fois depuis un moment (après la rénovation d’une CX et la réparation d’une Kia accidentée). Au tableau, le disjoncteur n'a sauté qu'une seule fois, et après un petit nettoyage du poste j’ai réussi à faire une parfaite soudure.

Soudure à l’arc des profilés, épaisseur 2 mm

J’ai acheté mon poste à souder (avec un dispositif de soudage de tôles de petite épaisseur) en 1982 pour restaurer mes voitures de collection, notamment des Peugeot 204 Cabriolet, une NSU RO 80 et une Volvo Amazon (sans parler des bagnoles que j’ai réparé pour mes copines et copains à la fac, des 2CV, Quatrelles, Opel Kadett, Ford Fiesta, Coccinelles…).


 Soudage par point sur une Peugeot 304 Break

A l’époque la technique des postes MIG ou TIG (avec gaz ou fil fourrée) a été extrêmement cher. Par conséquent ils n’ont pas été disponible dans les rayons des magasins de bricolage, seulement à un prix très élevé pour les pros de la réparation carrosserie. Alors moi et mes copains, nous nous sommes débrouillés avec des postes à l’arc et à l’autogène…


Poste MIG à moins de 200 €, gants et casque automatique compris


Depuis la fin des années 90, on trouve des modèles à fil fourré déjà à moins de 200 €, et c’est sans doute le choix à faire si on veut souder des vieilles voitures. Mais, sans vouloir être méchant, je dirai aujourd’hui que ces postes MIG etc. vendus depuis les années 90 sont fait pour des gens qui veulent réaliser des soudures, sans vraiment savoir comment faire.

La soudure à l’arc convient toujours parfaitement pour les gros travaux de ferronnerie et l’assemblage de pièces métalliques d’une épaisseur de plus de 1,5 mm. L’avantage est son économie, la grande résistance des soudures et son universalité en ce qui concerne les matériaux à souder, pas seulement l’acier ou l’inox, mais aussi des pièces en fonte sous condition d’utiliser des électrodes adaptées.

En fait un poste à souder à l’arc produit par une sorte de « court-circuit » un arc électrique à forte chaleur  de 3000° C ou plus qui fond les métaux ferreux et permet ainsi leur assemblage avec un métal de la même nature. On utilise des électrodes adaptées, il s’agit d’une âme en fil métallique (en général de même nature que le métal à souder) qui est enrobé d’un manteau qui joue le rôle de décapants comme en soudure autogène.


Des électrodes pour souder des tôles de carrosserie

Le problème avec des postes à souder à l’arc classiques est la faible épaisseur de certaines pièces métalliques, comme les tôles de carrosserie d’automobile. A moins de 2 mm d’épaisseur c’est compliqué de réaliser correctement une ligne de soudure, presqu’impossible sans faire des trous. Mais Jung Schweisstechnik a produit des postes à l’arc avec un équipement pour des aciers en faible épaisseur même autours de 1 mm.


Une ligne de soudure nettoyée avec une disqueuse


Avec des électrodes d’un diamètre de 1,5 mm on réalise ainsi des points ou lignes de soudures correctes en réparation de carrosserie. Pour obtenir un beau cordon légèrement bombé d’une largeur uniforme l’intensité en ampère doit être réglé entre 28 et 35 ampères selon mon expérience. Un certain apprentissage est nécessaire pour s’initier à une avance de soudage adapté, pas trop rapide pour garantir une belle pénétration, et pas trop lente pour éviter le risque d’effondrement.


Casque automatique à gauche, un ancien casque à droite

Bien entendu, les pièces à souder doivent être bien préparé, avant tout minutieusement nettoyé à l’aide d’une brosse métallique. Les deux tôles doivent être bien placé bord à bord et fixé avec une pince-étau, avant qu’on met quelques points de soudure. Pour cela je garde toujours des anciennes électrodes qui sont devenues trop courte pour une soudure en ligne. Après soudure il faut bien laisser refroidir le métal avant de nettoyer avec une disqueuse l’agglomérat d’impuretés métalliques qui protègent le cordon de soudure lors de son refroidissement. Les mécanos appellent cet agglomérat « laitier », allez comprendre pourquoi vu sa couleur charbonné-noir.

Je rappelle que les mains sont à protéger par des gants, le corps par des vêtements épais et les yeux par un masque de soudeur. Ce masque à été dans ma jeunesse équipée d’un verre foncé et simplement tenu à la main. Entre temps on trouve des casques de soudage automatique avec un dispositif électronique qui obscure la vitre de protection du casque automatiquement.

Copyright : Johannes Samuel 10/2024

#Soudageàlarc  #Souder  #JungSchweisstechnik

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